A cause de l’incivisme, personne n'échappe aux embouteillages
A cause de l’incivisme, personne n'échappe aux embouteillages

Les usagers de la route de cette ville pointent un doigt accusateur sur la CUD, face à la récurrence des embouteillages.

Au quartier Bonanjo à Douala, mercredi 19 août dernier. Il est environ 11h00, la circulation est perturbée. Deux voitures garées du côté de l’établissement financier Afriland First Bank, trouble la circulation. Leur mauvais stationnement empiète sur la mobilité des véhicules. Des files de voitures se forment, la circulation est au ralenti. Certains conducteurs perdent patience, ils klaxonnent sans cesse. Les passagers s’alarment au regard de ce désordre urbain. « Que peuvent bien faire ces véhicules à cet endroit, les propriétaires méritent une sanction », fulmine un piéton. Des cas pareils sont vécus au quotidien par les habitants de la capitale économique. A longueur de journée, les usagers de la route sont victimes du stationnement anarchique de la voie publique

Au quartier Akwa à Douala, le constat est le même. Les voitures garent à contre sens, parfois sous le regard impuissant des agents de la circulation routière. C’est le cas au lieu-dit deux églises. L’embouteillage qui règne dans ce lieu est inégalable dans la ville. Car, entre l'invasion des moto-taximen, les vendeurs ambulants, les piétons qui tentent d’emprunter un taxi et les voitures garées sur la chaussée, le gendarme de la route doit bien se débrouiller pour gérer au mieux la circulation. « L’absence de parking, est en partie responsable de ces embouteillages », affirme Guillaume Nitoum, automobiliste. Plusieurs autres maux notamment les accidents de la route, sont aussi liés à l’absence de parking dans la ville de Douala, selon les usagers. En outre, au regard de ce désordre urbain orchestré par les conducteurs, les usagers rejettent la faute sur la Communauté urbaine de Douala(CUD).

Pour Joseph Dimana, habitant de la ville de Douala, la CUD devrait construire un parking national capable d’accueillir une grande quantité de voitures. « Nous avons des immeubles vétustes à Bonanjo qui peuvent être rénovés pour accueillir ces véhicules. La CUD peut aussi en construire dans certains points stratégiques de la ville », relève Joseph Dimana. Pour ce dernier, l’occupation anarchique des voies publiques par les routiers relèvent en grande partie de la responsabilité du gouvernement. En dépit de la matérialisation des aires de stationnement de couche de peinture blanche, il reste toujours beaucoup à faire pour désengorger la chaussée. Entre temps, c’est l’activité économique qui en paie le prix fort.

La CUD s’équipe contre l’incivisme

Elle s’est dotée il y a quelques jours de quatre remorqueuses qui serviront à l’enlèvement des véhicules mal garés sur la voie publique.

Bien stationner à Douala, demeure un véritable parcours de combattant. Ce, en raison de l’incivisme des automobilistes sur les différentes routes de la capitale économique. Et, pour trouver la solution à cette problématique du mauvais stationnement à Douala, la CUD s’est dotée de quatre remorqueuses devant servir à l’enlèvement des véhicules mal garés sur la voie publique. « De ces quatre remorqueuses, trois sont destinées pour les berlines (petites voitures) alors qu' une se chargera des camions », confie une source à l’hôtel de ville de Bonanjo. Les embouteillages qui sévissent à Douala ne sont pas pris à la légère par le préfet du Wouri. Paul Nasseri Bea vient de demander aux forces de maintien de l’ordre, notamment la police, de revoir la gestion de la circulation. Parce que, c’est seulement en septembre prochain que les quatre remorqueuses nouvellement acquises vont entrer en activité.

Bien avant l’achat de ces remorqueuses, le préfet du Wouri avait dans un premier temps intimé l’ordre de matérialiser les aires de stationnement de couche de peinture blanche. Chose faite, même si aujourd’hui, on observe toujours des dérapages de la part des propriétaires des véhicules. A la communauté urbaine de Douala, l’on nous fait tout de même savoir qu’il existe une circulaire d’application qui érige les droits d’occupation temporaire de la voie publique et de la taxe de stationnement. A en croire certains responsables de cette administration, le tarif de droit d’occupation temporaire de la voie publique est voté par le conseil municipal au taux maximum de 2000 FCFA par mètre carré (m2) et par jour.

En ce qui concerne la taxe de stationnement, les modalités d’imposition pour les mototaxis sont fixées à 3000FCFA ; les taxis sont à 10000FCFA et les autobus à 15000FCFA. « La taxe de stationnement est perçue par la commune du domicile du transporteur à des taux maxima trimestriels », précise la circulaire d’application du 20 octobre 2010. En ce qui concerne les droits de fourrière, cette même circulaire n’indique pas les montants des taxes à souscrire par la fourrière. « Le montant actuellement retenu par la fourrière dépend d’elle-même elle ne figure dans aucun texte », nous révèle-t-on.

Ghide

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