Boko Haram. Les détecteurs de métaux ont le vent en poupe

Depuis plus d’un mois, certaines entreprises écoulent entre 4 et 10 détecteurs de métaux par jour.

« Le malheur des uns fait le bonheur des autres », dit-on. Les commerçants se lèchent les doigts autour de la vente des détecteurs de métaux. Car, les attaques terroristes de la secte islamique Boko Haram orchestrées dans le Nord du Cameroun a fait grimper les ventes des appareils de contrôle et de détection de métal dans la partie sud du pays. Vincent Fokoué, gérant d’un magasin électronique à Bali affirme écouler par jour, entre 4 et 10 équipements de sécurité. A la société Mire, petite start-up spécialisée dans l’expertise et la sécurité assistée, située au quartier Akwa à Douala, le commerce des détecteurs de métaux va bon train. En l’espace d’un mois, cette PME a écoulé près de 120 détecteurs de métaux. « La demande est présente. Et en une journée, on peut vendre au moins 4 appareils », affirme Amélie, vendeuse d’équipements électroniques à Mire. Cette entreprise met à la disposition de sa clientèle les détecteurs de marque Garrett et Passport .

A en croire cette dernière, la marque Garrett, est la plus sollicitée sur le marché local, car elle est de meilleure qualité. Actuellement, le produit est en rupture de stock dans certaines boutiques. « Le dernier appareil a été vendu il y a deux jours. Les clients ne cessent de faire la queue pour acuqerir cette marque », indique Marcelle Ndengue, gérant d’une boutique d’équipements électroniques à Douala. Le marché étant reluisant, Aline Dika, commercial vient de se lancer il y a environ une semaine dans la vente de ces équipements de contrôle et de détection des métaux. Lors de ses prospections, elle affirme avoir déniché un « gros » contrat avec une entreprise de la place pour la livraison de 100 détecteurs de métaux de marque Garrett. Ce détecteur coûte entre 200 000 et 225 000FCFA. Et, contrairement aux autres appareils, il s’avère plus onéreux. Car, la marque Passport est cédée à des prix oscillants entre 80000FCFA et 125 000FCFA. Dans certaines surfaces, on trouve des autres détecteurs vendu au prix de 45 000FCFA.

A en croire les vendeurs, ces détecteurs de métaux sont fabriqués en Occident particulièrement aux Etats-Unis. Cependant, la forte demande des détecteurs de métaux a entrainé inéluctablement la contrefaction de ce produit. Car, Jean Marc Nguené, gérant d’un snack bar à Douala, affirme avoir acheté un « faux » détecteur de marque Passport à 40 000FCFA. « Après trois semaines d’utilisation, il ne fonctionnait plus normalement, il signalait un danger quand bien même le client ne possédait aucun objet en métal sur lui », affirme t-il mécontent. Virgile dans un établissement scolaire dans la capitale économique, Ahmed indique que son patron a changé il y a quelques jours deux détecteurs de métaux à bombe à cause de leur mauvais fonctionnement. « Ces appareils ne signalaient presque plus après une semaine d’utilisation », conclut-il.

Ghide