Un avion de la compagnie aérienne Camair-Co
Un avion de la compagnie aérienne Camair-Co

Le Directeur général de la Camair-co l’a révélé mardi dernier lors de la visite de travail du ministre des Transports dans les locaux de la compagnie à Bonanjo.

L’on savait déjà que la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co), croulait sous le poids de la dette. Mais en l’espace de cinq mois (Juin à octobre 2015), cette dette a quasiment accru. Elle est passée de 24,5 milliards de FCFA à 33 milliards de FCFA, soit une augmentation de 8,5 milliards de FCFA. Ces chiffres ont été relevés hier, mardi 3 novembre 2015, par Jean Paul Nana Sandjo, Directeur général (DG) de la Camair-Co, lors de la visite de travail du nouveau patron des Transports dans les locaux de ladite compagnie aérienne à Bonanjo. Selon le DG de la Camair-Co, ces dettes sont en majeure partie responsables des problèmes auxquels font face la compagnie aérienne du Cameroun aujourd’hui. « Nous avons du mal à avancer dans nos travaux. Les fournisseurs se plaignent et refusent de travailler en cas de non paiement de leur facture. Et, exigent le recouvrement immédiat de leurs créances. Ce qui est impossible à l’immédiat », relève Nana Sandjo avec fermeté.

A l’en croire, la Camair-Co enregistre un déficit structurel d’un milliard et demi en moyenne par mois. Un déficit aussi visible sur les recettes de l’entreprise. Car dit-il, les recettes que produit cette compagnie aérienne s’élèvent en moyenne à 2,5 milliards de FCFA par mois. « Il compte les charges d’environ 4 milliards de FCFA, et c’est un déficit structurel qui existe depuis », précise le DG de la Camair-Co. Qui, essaye tant bien que mal de montrer au nouveau ministre des Transports(Mintrans), Edgard Alain Mebe Ngo’o que des efforts sont tout le temps fournis au sein de l’entreprise pour améliorer le rendement. « Cela ne se voit peut être pas mais nous travaillons, nous donnons le meilleur de nous même, mais nous sommes tout le temps tiré vers le bas à cause de cette dette », affirme le DG. Et, malgré l’effectif pléthorique de la compagnie aérienne (716 employés), il fait tout de même savoir que ces employés sont indispensables pour la compagnie.

Actuellement, la Camair-Co possède trois avions 767-ER. Chacun de ces appareils revendique environ 240 employés, nous indique-t-on. Au mois de décembre, la compagnie compte mettre à la disposition du public deux avions MA60, appropriés pour des fréquences domestiques. En attendant, Jean Paul Nana Sanjo souhaite que le partenariat déjà arrêté avec Boeing puisse porter ses fruits et que la certification des MA60 soit effective. Pour y arriver, le DG compte sur l’appui du gouvernement.

Conscient des difficultés auxquelles font face la compagnie aérienne nationale, Edgard Alain Mebe Ngo’o, Minstrans n’a pas hésité à prendre la parole à la suite des propos du directeur de la Camair-Co, pour réitérer son engagement à faire décoller cette compagnie. « Parmi les défis qui interpellent le ministère des Transports, il y a naturellement en urgence la Camair-Co », a-t-il dit dans un ton rassurant. Au lendemain de sa prise de fonction, le ministre affirme avoir tenu plusieurs rencontres avec les responsables et cadres de la Camair-co, pour trouver des solutions, aux déficits structurels auxquels la Camair-Co fait face. « Actuellement je suis en service commandé. Car, le cas de la Camair-co préoccupe au plus haut point la Présidence de la république », a indiqué Edgard Alain Mebe Ngo’o, tout en mettant en confiance les employés de ladite compagnie et tous ceux présents mardi dernier.

Ghide

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