Des réfugiés. Le respect de leur droit ne devrait souffrir d'aucun obstacle
Des réfugiés. Le respect de leur droit ne devrait souffrir d'aucun obstacle

Le secrétaire général du collectif des communautés des réfugiés a déposé un mémorandum dans les services du gouverneur lundi 16 novembre 2015, dans lequel il déclare être négligés par le Haut commissariat des réfugiés (HCR).

Le collectif des communautés des réfugiés de Douala est mécontent. Il pointe un doigt accusateur sur les responsables du Haut commissariat des refugiés (HCR) du Cameroun à Douala, en particulier Maurice Moussouravi, chef de bureau HCR de Douala. Il mette en évidence la négligence, le refus ainsi qu’à l’inertie des responsables du HCR. Qui, selon le collectif, sont censés trouver des solutions aux différents problèmes des refugiés. Ceci à tous les niveaux à savoir social, sanitaire, protection et éducation. Sur ce, il décrit le manque de neutralité du HCR face à tous les problèmes posés par les réfugiés. Cependant, « le chef de bureau a déclaré à maintes reprises devant les refugiés, qu’il doit protéger ses partenaires quelques soient les circonstances, sacrifiant d’office les pauvres réfugiés, qui n’ont plus personnes auprès de qui ils peuvent présenter leurs doléances », affirme le collectif.

La situation étant alarmante, Jean Missengui, le secrétaire générale du collectif a d’ailleurs déposé dans les services du gouverneur de la région du Littoral hier, lundi 16 novembre 2015, un mémorandum des refugiés de Douala contre le bureau HCR de Douala et ses partenaires opérationnel local. Dans ce mémorandum, il indique clairement que, depuis l’annonce de la réduction du budget des refugiés pour le compte de l’année 2016, lequel est passé de 100% à 45%, les responsables du HCR ont été amenés à violer les droits à l’éducation et à la santé. Ceci, en procédant à la suppression de l’assistance scolaire à certains enfants réfugiés du primaire. Ainsi que, l’assistance sanitaire à certains refugiés atteintes de maladies chroniques. Lesquelles, selon le collectif sont connus officiellement par le HCR et par les médecins traitants ces derniers.

Pour les membres du collectif des réfugiés, ces assistances ont été supprimées aux profils des intérêts personnels et « égoïstes » des responsables du HCR. Ceci dans le but de privilégier l’augmentation de l’enveloppe allouée à la protection, tout en maintenant un effectif pléthorique de tout leur personnel au niveau de la protection. Alors que, « ces mêmes responsables, nous ont fait comprendre qu’en 2016, la protection sera gérée par l’Etat du Cameroun et non plus par le bureau du HCR », relèvent avec désespoir les membres du collectifs contactés jusqu’ici. Au regard de tout cela, il propose au nouveau gouverneur de la région du Littoral une rencontre avec les membres du collectif, des présidents, des communautés et des associations des réfugiés. Il propose également l’affectation de leur chef de bureau, Maurice Moussouravi. Ainsi que, l’obtention de la réduction du personnel d’appui au HCR et la résiliation des contrats avec les partenaires HCR de Douala.

Face à ces différentes récriminations, l’accusé, M. Maurice Moussouravi, indique que, depuis la baisse du budget des réfugiés de 50%, ils sont incapables de satisfaire tout le monde. C’est pourquoi, l’assistance est basée sur la vulnérabilité des réfugiés et la disponibilité des fonds. Et en ce qui concerne l’Education, le chef du Bureau du HCR de Douala fait savoir qu’il dispose d’un nombre limité de bourses scolaires. « Il y a une commission qui siège. On met en place une sélection pour les enfants qui en ont réellement besoin. Si nous avons un budget de 45 bourses, il nous est impossible de répondre a une demande de près de 200 bourses. On veut bien donner à tout le monde, mais les moyens sont limités », relève Maurice Moussouravi. En attendant, il compte soumettre auprès de sa hiérarchie les plaintes du collectif.

Ghide

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