CEMAC
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Pour la plupart des économistes, cette déficience résulte entre autres de la détérioration des termes de l’échange ou encore la conjoncture qui frappe les économies des pays de la zone CEMAC.

Le déficit du Compte extérieur courant de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale(Cemac) inquiète de plus en plus. À l’issue de la première réunion de l’année 2015, du comité de politique monétaire de la Banque des états de l’Afrique centrale(BEAC), il y est révélé que ce déficit a déjà atteint 20% du Produit intérieur brut(PIB). Une situation qui selon les économistes, résulte d’un problème structurel « qui traduit une tendance observée sur le long terme pour l’ensemble des pays », font-ils savoir. Au regard de l’amplitude du déficit du Compte extérieur courant, certains économistes sont venus au fait qu’il pourrait découler d’une détérioration des termes de l’échange.

Selon l’économiste Franck Essi, cette déficience peut résulter de la structure, les performances et la conjoncture qui frappe les économies des pays de la zone Cemac. Eu égard de cette structure, il indique par ailleurs que, « les pays de la zone Cemac sont historiquement spécialisés dans l’exportation des produits primaires à faible valeur ajoutée et dans l’importation de produits secondaires à forte valeur ajoutée ». Ce qui selon ce dernier revient à dire que l’essentiel des pays de la Cemac sont des exportateurs de ressources du sol et du sous-sol. En outre, leurs économies sont peu industrialisées où le secteur tertiaire est anormalement important au détriment des secteurs primaire et secondaire.

Concernant les performances, le déficit serait relatif à un faible taux de croissance dans les économies des pays de la CEMAC. Cela à cause des facteurs divers tels l’instabilité politique, baisse du cours du pétrole, insécurité…, font-ils savoir.

Pour diminuer le déficit du compte extérieur brut de la Cemac, les économistes proposent de réduire les importations et de promouvoir l’exportation des biens et services. De mettre en place des partenariats entre entreprises locales permettant de mutualiser les ressources, de sécuriser les parts de marché dans la zone et de conquérir les autres marchés. Ils proposent également d’ajouter de la valeur aux produits d’exportation et aux services des pays de la Cemac. D’améliorer la compétitivité des économies des pays membres et l’accroissement de la convergence entre ces pays. Selon Franck Essi, « la réduction du déficit du compte extérieur doit être la combinaison de reformes structurelles dans l’ensemble des pays…», conclut l’expert.

Ghide

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