Le secteur privé doit être impliqué dans la sécurité routière
Le secteur privé doit être impliqué dans la sécurité routière

Ce chiffre a été révélé par le ministre délégué auprès du ministre des Transports, mardi 10 novembre 2015 à Douala, à l’ouverture de la journée de communication sur l’engagement du secteur privé dans l’amélioration de la sécurité routière.

Les pertes en vies humaines et matérielles dans les transports sont énormes. Selon le ministre délégué auprès du ministre des Transports(Mintrans), Oumarou Mefiro, ces pertes et autres effets inclus se chiffrent à plus de 100 milliards de FCFA par an. Soit environ 2% du Produit intérieur brut(PIB) de notre pays. Ces chiffres ont été donnés mardi 10 novembre 2015, lors de la journée de communication sur l’engagement du secteur privé dans l’amélioration de la sécurité routière, organisée par la fondation Safe way Right way à Douala. En se référant sur le rapport de la situation de la sécurité routière dans le monde en 2015, publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Oumarou Mefiro, indique d’ailleurs que la situation est très alarmante sur les routes du monde. Ce, malgré les efforts déployés. « Le Cameroun n’échappe pas à cette épidémie routière et en effet les mesures d’ordres administrative et technique ont été mises en œuvre par les pouvoirs publics pour remédier à cette situation », fait savoir Oumarou Mefiro, également représentant du Mintrans au cours de cette rencontre.

Dans le but de diminuer les dégâts, le Cameroun s’est fixé pour objectif de descendre sous la barre de 600 tués par an avant 2020. L’atteinte de cet objectif, selon le délégué du Minstrans est importante dans le domaine de la sécurité routière. Surtout que l’on sait qu’au Cameroun, les accidents liés à la circulation routière sont une réelle menace, et imposent une lourde perte aux entreprises et à l’économie nationale. Selon la banque mondiale, plus de 1,3 million de personnes sont tuées chaque année sur les routes du monde et presque 50 millions sont blessées et deviennent handicapées. 20% de ces décès surviennent en Afrique où circule pourtant moins de 2% du parc automobile mondiale. « Elle est la 1ère cause de décès chez les jeunes de 15-29 ans et la deuxième pour les 30-40 ans. 75% des victimes ont entre 20-40 ans et 70% sont des usagers vulnérables. Le coût économique de ces accidents représente pour l’Afrique entre 1 et 5% du PIB », relève Odilia R. Hebga, chargée de la communication région Afrique de la Banque mondiale.

Au regard de cette situation, la fondation Safe Way Right Way met l’accent sur deux leviers essentiels. Il s’agit notamment de l’état du véhicule d’une part et d’autres parts des conducteurs et des usagers qui, selon Pierre Damnon, président de ladite fondation sont plus fiables pour réduire le nombre de morts sur la route. Pour accompagner cette stratégie, Pierre Damnon indique que: « mettre l’accent sur l’amélioration de la qualité du management des transports afin de prévenir les risques routiers et sur l’éveil de la conscience des usagers de la route pour un changement du comportement sont très importants ».

Pour le représentant du Mintrans, la société privée et le gouvernement doivent réagir ensemble face à ces automobilistes qui causent de véritable hécatombe sur nos routes. Et, prévoir une action immédiate des automobilistes contre le non-respect des règles de la conduite automobile. Dans le cadre de la vulgarisation de bonnes pratiques de la sécurité routière pour les solutions durables, Oumarou Mefiro, recommande aux entreprises de s’atteler sur la formation, le recyclage des conducteurs, la maintenance des flots internes et le suivi des sous traitants.

Ghide

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